Un froid dimanche, lendemain de fête et traverser le fameux quartier de Sévelin. Hum toujours un plaisir de croiser des hommes de bonne famille au volant de Renault Espace pour faire son emplette de chaire fraîche. On s’attendait à une grande queue à l’entrée, mais non. Finalement, le public frileux, plutôt que de glander dehors, préférant assister à la première partie du groupe genevois Stevans.
Trio super produit sur album, s’aidant de pistes pré enregistrées sur quasi chaque chanson. Pour le côté authentique, on repassera…
Bref, passons aux Rakes, le groupe pour lequel on sèche le traditionnel TJ du 19h30- caquelon fondue. Ouais quoi, un dimanche soir en Suisse, c’est fait pour les familles et les soirées gays.
A propos de gay, eh ben les Rakes se permettent de nous avouer un secret au premier tiers du concert : non, il ne sont pas homos, ils sont parfaitement hétéros, malgré les apparences.
Les apparences sont trompeuses parfois. Malgré tout, les Rakes semblent s’amuser. Après tout, c’est dimanche, et le dimanche on a rien à prouver.
Et on peut même danser un dimanche. Alors dansons sur We Are Animals ou Retreat, morceaux de bravoure d’un album inaugural, Capture/Release, bonne surprise de l’année 2005. 2 ans plus tard, les Rakes se posent, se calment, sortent 10 New Messages et revendiquent d’autant plus leurs influences Gainsbourg, la reprise des Poinçonneurs Des Lilas à la clé. Refrain de cette reprise qui sera chanté en français, pour le coup : « des ptits trous des ptits trous, toujours des ptits trous… ».
Ce groupe reste sans aucun doute l’une des rares valeurs sûres – les Hives n’en diront pas la même chose – et leur concerts est un moment de rock festif. Non je rigole.
Mais les Rakes sont sans doute ce qui est arrivé de mieux aux 80’s ces derniers temps. Secs, froidement entraînant, et surtout irrésistibles quant à leurs textes de la grisaille quotidienne.
The Rakes, live at Les Docks...