La photo est trompeuse. Pause. On débranche la prise.
White Chalk, de Miss Polly Jean Harvey.
Sans doute une histoire de troc. Sans doute une affaire de coeur.
Sans doute quelque chose dont on ne s'y attendait pas.
Un piano, une guitare folk, une mandoline, un harmonica, une harpe.
Après le brut Uh Huh Her, White Chalk c'est une PJ crépusculaire (voir Grow Grow Grow ou To Talk To You, où Portishead n'est pas loin), c'est une PJ étourdissante de beauté (voir White Chalk et son envergure), c'est une PJ qui ne renie pas ses origines (voir When Under Ether, se donnant des allures de Thom Yorke), c'est une PJ dans des sonorités très lo-fi (voir The Piano, s'acoquinant avec Blonde Redhead), mais c'est surtout une PJ prodigieuse dans son renouveau vocal (voir la montée de Silence).
Excusez du peu, mais c'est la classe.
Du coup, on peut se permettre d'espérer sa venue proche de chez nous en 2008. Ca ferait 4 ans après son passage à Montreux, où l'on avait vu 80's Matchbox B-Line Disaster et Black Rebel Motorcycle Club en guise d'ouverture. Et l'on avait surtout été envoûté par Polly Jean, alors en mini skirt... Du coup c'est reparti pour un long cycle PJ.
Ben ouais, forcément on laisse des choses de côté de temps en temps. Et on va pas se voiler la face à dire que Uh Huh Her était un ton en-dessous de ce White Chalk ou de To Bring You My Love. PJ, je l'ai laissée tellement de côté que j'ai pratiquement omis de donner de mon temps à plus qu'une écoute de ses Peel Session paru l'hiver dernier. Par respect envers la dame et feu John Peel, je vais m'empresser de réparer cette erreur.
Voici la nouvelle PJ Harvey. De NYC 2000 à Wuthering Heights 18th Century, sauf que ça se passe aux USA.
Un camaïeu contre une Fender. Une simple bougie contre des néons.
Un camaïeu contre une Fender.