JAKOBINARINA

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Dans le genre « groupe mort-né » on savait l’Angleterre comme en étant un vivier (The La’s entre autres). Quelle ne fut donc pas notre surprise d’apprendre qu’il s’agirait de chroniquer ici un album d’un groupe défunt venant d'Islande : Jakobinarina. 

Si le dyslexique lambda s’avouera donc soulagé de n’avoir à citer ce nom dans le futur, qu’en est-il de leur première et par conséquent seule trace qu’ils laisseront ? The First Crusade est un disque sur la brèche, inconfortable, qui laissait entrevoir de réelles capacités pour ces jeunes Islandais, fantasmant une vie autre que plantée dans leur ville polaire de Hafnarfjördur. Une vie qui aurait pu se passer à Manchester à faire les premières parties des Smiths. S’ils en empruntent l’univers visuel et leur imaginaire, Jakobinarina aime surtout jouer vite, très vite, en rappelant les Buzzcocks (le morceau 17) ou un Art Brut à la bourre (His Lyrics Are Disastrous).

Repérés au Festival d’Austin au Texas en 2006, ils avaient notamment tourné avec Love Is All et le Brian Jonestown Massacre. Rien que ça. Sans soulever les diverses hypothèses du split, un constat s’impose : The First Crusade a ce grand défaut que d’être arrivé avec quatre ans de retard dans la course. Il n’y a pas forcément de la place pour dix Futureheads, autant bons soient-ils… « J’aime cet album et j’en suis très très fier, mais je ne voudrai pas qu’un million de personnes l’écoutent. Je veux juste que cela soit une musique faite par nous et pour nous » déclarait le leader, Hallberg Dadi Hallbergsson, peu avant la sortie de l’album. Vous avez dit punk ? 

(Article paru sur le site de Lords Of Rock)



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