TIME TO DIE. THE DODOS.

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Pourquoi ne pas suivre le conseil des Dodos, « il est l’heure de mourir »… Oui, mais alors entouré de confettis, empreintes multicolores d’une marche funèbre qui a tourné au grandiose. Pour mieux se faire une idée de l’ambiance sonore, le titre d’ouverture du – déjà- 4ème album des californiens, Small Death : a priori sans véritable fond, simple ballade typiquement west coast pour mieux introduire une cavalcade mélancolique parcourant de multiples chemins, où immédiatement Logan Kreober – batteur – et surtout le chanteur Meric Long se distinguent. Le décor est planté et accroche insidieusement au fil des répétitions de la scène. Longform reprend le même procédé en créant toujours cette même confusion : grand œuvre ou redite informelle ? En prenant du recul sur l’objet en question, ce TIME TO DIE, pour ne pas le nommer, on apprend que les Dodos tenterait de refaire le coup du New Weird America, mouvement folk psychédélique des années 60-70, avec une invitation à la transe. Aux Etats-Unis, cela semble bien marcher, tout comme en France d’ailleurs. The Dodos sont hype, très hype. Et pourtant, comme dit précédemment, leur musique n’invite pas à la danse imminente. A ce propos, Fables, trop long étendu, est même carrément passable.

On retrouve le groupe dans de meilleures dispositions avec The Strums, vibraphone et trompettes en avant pour le morceau sans doute le plus accessible du quatuor mais non dénué de riches trouvailles. Pendant une écoute contemplative du morceau, on en profite pour vous annoncer que le groupe de San Francisco sera présent à l’ISC de Berne le 3 décembre de cette année, après une longue tournée nordique. Plus cadencé, This Is A Business rappelle du vieux folk baroque, tout en échos par moment. Mais l’auditeur exigeant n’a encore rien entendu : Two Medicine aborde encore d’autres pistes, plus barrée, tandis que Trollnacht est le morceau pop de ce TIME TO DIE. Vous l’aurez compris, The Dodos sont aussi un minimum à l’aise avec les titres de morceaux déments ; on terminera ainsi ce 9 titres par Acorn Factory, tout en ingéniosité en guitare avant de prendre définitivement congé de cette marche funèbre par le titre éponyme, Time To Die, clôturant dignement un sommet de sobriété. Réjouissons-nous de tels albums ; humbles, riches, personnels. La pochette est belle : voici un disque qui devrait idéalement être placé en évidence dans votre discothèque. Vos proches vous en serons reconnaissant d’avoir découvert une telle pépite.

CHRONIQUE PUBLIEE SUR LE WEBZINE LORDS OF ROCK.NET