Fame, Hate, Sex, War

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In Midgar.

On connaît dorénavant plus la scène parisienne pour ses égarements, ses déclarations ridicules, ses vieux papys à lunettes de soleil se prosternant devant elle, ses coups commerciaux fumeux, que pour ses groupes exigeants et qui valent la peine d’y aller faire un tour.
De la nouvelle scène, on prédisait la victoire pour les Parisians, AS Dragon, Burgalat et ses vieux loups d’amis, mais aussi les malins Rolls ou Shades. Il semble que la donne ait changé. Place aux escrocs…
Dans ce paysage un brin désespérant, voici In Midgar.
L’accès au groupe n’est pas des plus aisés. Déstabilisant, oppressant, une voix très en avant tantôt sombre tantôt révoltée, des références littéraires. Cela ne vous rappelle rien ? Difficile de ne pas songer à Joy Division ou à Sonic Youth. Les titres ? Forcéments évocateurs, forcéments noirs, noirs comme la couleur du maillot d’In Midgar. La lumière n’apparaît que rarement dans le decorum…
And The Singing Crown, Boysfuckgirls ne sont que des exemples. Mais des titres plus torturés comme Gigolo Joe, où les Smiths se découvrent dans un manoir de glace, ou Mute Millin ainsi qu’Essen, morceaux forts efficaces, permettent au groupe de voir plus loin : In Midgar n’est pas qu’un simple avatar.
Si l’on ne peut détacher le groupe de ses influences new wave, tout le mérite leur revient de revendiquer courageusement une singularité, mais aussi une sincérité. Voici peut-être le plus bel hommage fait à leurs voisins outre-Manche. Ceux-ci ne pourront pas longtemps les ignorer. En ce qui concerne Paris, rien n’est moins sûr…

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