Klaxons live at Rostohflagger, Zürich, sat. 17 november 2007, support Neils Children (ici contre), temperature: -5 degrees Celcius, liters of beer: only 1, number of welsh: between 10 and 20.
No photo please.
Oh yeah, welcome to the Rostohflagger, Zürich.
Première partie New Wave par les Neils Children qui n'ont sans doute pas marqué les esprits, malgré leur look très marqué Horrors, trop marqué pour être pris au sérieux? Quoi qu'il en soit, on profite de ce moment pour faire un tour des sous-sols de l'Usine à fabriquer des yoghurts, sous un déluge de larsens.
Le tout à 20h15. Klaxons joueront à 21h30. Tant mieux, on aura pas trop le temps de s'impatienter, bien que les mini-rockeuses nous entourant commencent à sérieusement me faire chier. Je pensais pas que le fluo et tout le tralala aurait autant d'addicts au collège...
No photo donc. Anne se fout bien de ma gueule. Et tant pis pour moi, et pour vous. Du coup, ça me donne l'occasion de publier d'excellentes photos provenant de leur site ou de leurs blogs (voir adresses dans mes liens).
Klaxons sont dorénavant et officiellement quatre. Place à un garçon coiffeur-rythmeur-charmeur, Steffan Halperin. Pour le reste, Klaxons reste un gros bordel bien encadré: voir ici le guitariste Simon Taylor-Davis en improbable robe-collier à perle, le bassite-chanteur Jamie Reynolds se contentant d'être sage avec une jambe sans doute encore brinquebalante, ainsi qu'un James Righton affublé d'un énorme T-Shirt Paul McCartney Tour 1985, ou quelque chose comme ça.
L'envie ne se fait toujours pas de traîner sur scène: en 45 minutes, tout est dit.
Débuter par The Bouncer, la reprise des nineties Kicks Like A Mule, en forme de déluge épileptique - non mais le son! - enchaîner par les sonneries et refrains improbables repris en choeur par la meute avec Atlantis to Interzone, insérer l'incroyable Hall Of Records, absent de l'album et forcément un peu oublié, puis terminer par un rappel de 2 minutes chrono par Four Horsemen of 2012: rien à dire, Klaxons savent faire dans le concis (si seulement on pouvait zapper le dégoulinant Golden Skans...) et ô grande joie, des titres comme Gravitys Rainbows ou Isle Of Her sont encore plus crades en live.
Klaxons ne sont définitivement pas hype. Le fluo n'est d'ailleurs plus de mise. Ils se révèlent être un putain de groupe passionnant une fois passé tout ce qui les entoure. Leur réputation s'est toujours faite par le live. Bien avant d'avoir leurs propres compos et même de savoir jouer, ils déglinguaient les petits bars ou autres salons mis à leurs dispositions par des reprises de tubes colorés de la scène rave nineties. Derrière eux, c'est tout une ribambelle de jeunes opportunistes qui se sont engouffrés dans la brèche et qui ont surtout - et enfin - franchit le pas en assumant honnêtement leur passé de clubbers, même si, je l'admets, on a pu voir d'un mauvais oeil le retour des smileys...
Mais les gosses n'ont sans doute pas connu les années 90 et l'explosion électro. Le retour du rock leur a tendu les bras comme seule rédemption d'un hip hop malfamé, y ont cru un moment, et se sont trouvé face à un monstre foutraque à 12 pattes, réminiscence de leurs dessins animés, et s'y sont lancé à fond dedans. Certains ont compris le truc - ils chassent les digent successeurs de Klaxons... - d'autres pas du tout - voir la nouvelle et infâme danse débile.
Décalés mais pas chiants, Klaxons peut paraître comme d'affreux jojos pour les gardiens du rock. Oublions les fluo sticks et cette étiquette ridicule de New Rave. D'ailleurs oublions tout ce que l'on sait sur eux. Une fois The Bouncer débuté, ce concert est une claque. Tout en restant passablement statiques, on sent une incroyable présence.
Autrement moins émouvant qu'un Arcade Fire sur scène, Klaxons nous a offert un live impressionnant. On disait de 2007 qu'elle serait remplie. Elle est bénie je vous dis. Et merde aux pisses-froids. Et rendez-vous le 21 décembre à Lausanne pour terminer cette année sur un autre gros bordel: Justice.
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Listen mate i told you once i told you twice you're not on the list alright!?