Editors chez toi et moi.

Tom Smith, Editors

Là où se retrouvent Editors, d’autres avaient failli à l’époque. Des Chameleons à Echo and the Bunnymen, en passant par les Modern English, beaucoup se sont cassés les dents dans l’antichambre de la gloire. Nouvel aspirant aux stades, le groupe de Birmingham fait qu’on pense inévitablement à Coldplay. Piano, guitare acoustique, section rythmique propre. Et surtout un grand leader, Tom Smith. La référence à Ian Curtis a été maintes fois ressassée. Sans aller jusque là, sa présence impose à elle seule du magnétisme. Dans l’attitude sobre, rien à redire non plus. Face à leur oeuvre, le groupe ne reste pas pour autant de marbre. Des titres comme All Sparks, The Racing Rat ou la face-b You Are Fading prennent toute leur dimension sur scène, cet endroit si propice aux épanchements divers. Si le premier ouvrage, The Back Room, est fort bien maîtrisé, les nouveaux titres restent en deçà de l’émotion provoquée par l’album An End Has A Start. Dommage. D’autant plus que morceaux comme Well Worn Hand ou Push Your Head Toward The Air semblent changer la donne. Editors perd en densité (la claque de leurs premiers lives en 2005) ce qu’il gagne en efficacité. Ils ne resteront plus pour très longtemps un groupe indie. L’avenir leur appartient. Et comme nouveaux hérauts rocks on aurait pu trouver pire…

(Chronique parue sur le site de Lords Of Rock)

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