Midnight Juggernauts, Wasserwerk, Bern

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Fait étonnant mais pas singulier, la France (et l’on ne parle même pas ici de la Suisse…) a dû patienter six mois pour découvrir le premier album des Midnight Juggernauts. Ces australiens le savent pertinemment : sans la hype autour du label Ed Bangers, il aurait fallu encore attendre pour une consécration. Malin, ce trio shoegazers s’est permis de livrer l’album croisé de Depeche Mode et de Giorgio Moroder qui peut réunir les foules. Mais que donneraient les titres de ce Dystopia sur scène ?

Emmenant ses craintes fondées avec soi dans la post-industrielle bernoise Wasserwerk, on a pu d’emblée vérifier que les alémaniques semblent encore moins au courant de ce groupe. Tant mieux pour nous : on a donc affaire à des fans hardcore du groupe, tout contents de les voir pour vingt francs à l’écart du mainstream. Faut profiter, car oui, il y a eu de quoi se réjouir. Sans en rajouter, les Midnight Juggernauts nous ont renversé avec un set dense et court de 50 minutes.

Presque sans relâchement, les titres défilent : Ending Of An Era, Shadow, Thombstone, tout y est. La batterie est crade, la basse éructe des boucles, les transitions sont parfaites. Road To Recovery sera le pur moment de grâce du concert, avec ce long refrain et des spectateurs implorant leur bénédiction. Rideau après une face-b électropunk. Les tympans fortement entamés, on se dit que, finalement, ce concert c’était la bonne affaire du week-end. Et on les annonce au MDH Club un soir du Montreux Jazz.

(Article paru sur le site de Lords Of Rock)

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